La côte / Les traversiers

Prendre le bateau. Sur la côte, rares sont ceux qui ne commencent pas leurs vacances annuelles de cette façon. Au fil des ans, on en aura vu de toutes sortes. Mes souvenirs d’enfance sont habités par le Père Nouvel. Pour d’autres, ce sera le N.A. Comeau, le Manic, entre autres, mais le Camille Marcoux nous reste collé à la peau. Va pour Baie-Comeau / Godboult / Matane. Il y a les autres. L’évolution à Forestville, l’Hétitage 1 aux  Escoumins et Tadoussac les collectionne: les Armand Imbeau et Jos Deschêne, Félix Antoine Savard et cie.

Moi, quand je prends le bateau, je vais prendre l’air et plus souvent qu’autrement, je tourne le dos à la mer. La 15e couche de peinture nous raconte des histoires, plus rien n’est lisse, tout est texture. À tout prendre, le sel en bouffe du bateau… Le navire traverse tous les temps, se douche à l’écume, sèche au soleil. Balloté, il monte, descend, tangue et se redresse. Il y a les jours où tout est calme, croyez vous? Toujours il fend la mer, coupe les vagues charrie l’eau par derrière en tourbillons vert-écume. Les échelles, les grillages, les tuyaux, les écoutilles, tous ces détails qui font qu’un bateau, ça vaut bien des Musées.

Moi, quand je prends le bateau, je me colle au viseur et morceau par morceau, je le mets en boite, pour qu’il me suive à la maison…

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