Le Mur Écran fut présentée dans le cadre du Festimur édition 2001. L’évènement a animé le mur écran de 1999 à 2010 et occupait le centre commercial 4 jours durant la troisième semaine de mai. Une façon bien fermontoise de célébrer l’arrivée du printemps. Tout comme avec Mt-Wright, Anecdote et Regarder par terre…, le noir et blanc y est à l’honneur.
Nuit blanche dans le mur. Toute la nuit, des photos j’ai pris… Des fois la surface, des fois des replis… Prendre un sujet, en faire le tour, chercher des angles, des perspectives différentes. Le sujet, c’est le mur, et la perspective, c’est la nuit.
Bien sûr, on s’y promène à longueur d’année mais le mur, c’est comme la forêt. Arpenté de long en large, il nous révèle bien des secrets, bien des surprises. On le regarde, on ne le voit pas vraiment et il suffit de s’y arrêter, de sortir des sentiers battus pour découvrir un tout autre monde. Ici, vous n’avez que la pointe de l’iceberg…
Le corps y dort…
Après une dure journée de labeur, on se repose. On regagne ses appartements.
Le mur est un grand dortoir. En parcourant les corridors la nuit, on imagine facilement, en haut, en bas, à gauche, à droite, tous ces sommeils du juste. Enfin, presque. Au passage, à 5h40, on sait que derrière cette porte, quelqu’un brise le mur du silence et prend sa douche…
François Trahan, 8 février 1999.