Éphémère

François cogne à notre porte pour prendre un café. Tout ce bleu, dehors, nous attire violemment.

 –Et si on faisait un safari-photo dans tout ce buffet de glace?

Armés de nos différents capteurs, nous enfilons nos bottes et partons à la chasse aux images. Nous voici donc, Mathieu Crépeau, pilote et photographe émergeant, Myriam Caron, auteure, cinéaste et François Trahan, photographe émérite, comme des enfants sur la plage. La compétition est palpable mais sereine.

Six cents clichés plus tard, les doigts et les orteils gelés, cartes pleines et piles vidées, on transfère nos images dans un portable. L’écran nous plonge dans une euphorie contagieuse. Éphémère naît en même temps que les glaces fondent et repartent avec la mer.

Mars 2013, Éphémère est un ménage à trois. En novembre, on fait un retour sur l’ouvrage et l’on décide de monter une exposition qui sera présentée à la salle l’Aquilon de Sept-Iles en mars 2014. Chacun y joue de sa partition. Les photographies, bien sûr, mais Myriam y présente également Éphémère_Le film un « Court-métrage contemplatif d’une durée de trente minutes avec trame sonore minimaliste de Pascal Asselin alias Millimetrik » ainsi que des extraits de BLEU, son deuxième roman qui est sur le point d’être lancé et qui lui méritera le Prix à la création du Conseil des arts et lettres du Québec, région côte-nord, en novembre 2015. Tout au long de la mise en forme de cette exposition, elle me répétait sans cesse « Tu sais, moi, c’est l’urgence de vivre ». Elle nous a quitté le 2 janvier 2016 après un long combat contre le cancer.

Voici ma contribution personnelle.

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